13. Justin, Abrégé des Histoires philippiques de Trogue-Pompée, XVIII, 3, 2-3 : Tyriorum
gens condita a Phoenicibus fuit, qui terrae motu uexati relicto patriae solo… L’abrégé de
Trogue-Pompée par Justin daterait du iie ou du iiie s.
14. G. W. Bowersock, « Tylos and Tyre : Bahrain in the Graeco-Roman World », in H. A. al
Khalifa et M. Rice (éd.), Bahrain through the Ages : The Archaeology, Londres, New York
et Sydney, 1986, p. 399-406 (= Studies on the Eastern Roman Empire. Social, Economic
and Administrative History, Religion, Historiography, Goldbach, 1994, p. 371-384) ;
J.-Fr. Salles, « Les Phéniciens de la mer Érythrée », AAE, 4, 1993, p. 170-209.
15. Quinte-Curce, Histoires, IV, 4, 20, éd. et trad. H. Bardon, Paris (CUF, t. 1), 1976, p. 63 : seu
quia crebris motibus terrae, nam hoc quoque traditur, cultores eius fatigati noua et externa
domicilia armis sibimet quaerere cogebantur. On considère que Quinte-Curce a écrit son
ouvrage vers le milieu du ier s. apr. J.-C
16. Strabon, Géographie, XVI, 2, 23 : ἐνταῦθα δέ φασι πολυστέγους τὰς οἰκίας ὥστε καὶ τῶν
ἐν Ῥώμῃ μᾶλλον · διὸ καὶ σεισμοὺς γενομένους ἀπολιπεῖν μικρὸν τοῦ ἄρδην ἀφανίσαι
τὴν πόλιν. Ma traduction choisit le pluriel là où H. L. Jones (Londres, Loeb, vol. 7, 1930,
p. 268-269) donne un singulier : « …when an earthquake took place, it lacked but little… ».
17. Sénèque, Questions naturelles, VI, 1, 13, éd. et trad. P. Oltramare, Paris (CUF, t. 2), 1961,
p. 251 : Tyros aliquando infamis ruinis fuit. L’éditeur s’interroge, p. 251 n. 3, sur le mot
aliquando, « autrefois », et pense qu’il renvoie à la destruction de la ville par Alexandre.
C’est méconnaître le contexte et le sens d’un passage où Sénèque parle de l’écroulement des
villes par des séismes ou par l’effet du temps et non de leur destruction volontaire.
18. Poséidonios, fr. 12a, éd. W. Theiler, Die Fragmente, Berlin et New York (Texte und
Kommentare, 10, 1-2), 1982, voir 1, p. 27 ; Strabon, Géographie, I, 3, 16, éd. et trad. G. Aujac
et Fr. Lasserre, Paris (CUF, t. 1, 1), 1969, p. 159 : Ἐν δὲ τῇ Φοινίκῇ φησὶ Ποσειδώνιος
γενομένου σεισμοῦ καταποθῆναι πόλιν ἱδρυμένην ὑπὲρ Σιδῶνος, καὶ αὐτῆς δὲ Σιδῶνος
σχεδόν τι τὰ δύο μέρη πεσεῖν.
19. Polybe, Histoires, II, 41, 7 ; Plutarque, Antoine, 60
20. L’inverse n’est pas certain : Tyr paraît touchée par des séismes qui ne s’étendent pas à Sidon,
mais il faudrait vérifier si cette impression n’est pas liée à la distorsion des sources.
21. Deux éditions récentes republient les Fragments de Jean d’Antioche : Ioannis Antiocheni
Fragmenta ex Historia chronica, éd. et trad. (italienne) U. Roberto, Berlin et New York
(de Gruyter), 2005, voir fr. 145.2 (315-318), p. 244-245 ; Ioannis Antiocheni Fragmenta
quae supersunt omnia, éd. et trad. (anglaise) S. Mariev, Berlin et New York (de Gruyter),
2008, voir ΑΠ. 98.23 (20-24), p. 146-147. Ici, le texte est commun aux deux éditeurs : ἐφ’
οὗ σεισμοῦ μεγίστου κατὰ τὴν ἕω γενομένου πολλαὶ μυριάδες τῶν Σύρων διεφθάρησαν ἥ
τε κατὰ τὴν παράλιον Τύρος ὑπὸ τῆς θαλάσσης κατεκλύσθη, κομήτης τε ἐπὶ ὀλιγας ἡμέρας
ἐκλάμψας τούτῳ μὲν τὸ τοῦ θανάτου προεσήμανε τέλος. Je donne ma traduction. Le
brouillage chronologique présent dans la suite du texte de Jean d’Antioche – où Philippe Ier
Philadelphe (95-84 av. J.-C.), un successeur immédiat d’Antiochos Cyzicène, a été réuni
avec son fils Philippe II Philorhômaios (84-83 et 69-65 av. J.-C.), l’un des deux derniers
rois séleucides, en un seul roi Philippe – ne doit pas conduire à récuser ce témoignage sur
le séisme. Pour la chronologie de ces divers Séleucides, voir A. Houghton, C. C. Lorber
et O. Hoover, Seleucid Coins. A Comprehensive Catalogue, II, Seleucus IV through
Antiochus XIII, New York, Lancaster et Londres, 2002.
22. Sur ce thème, P.-L. Gatier, « Tremblements du sol et frissons des hommes, trois séismes
en Orient sous Anastase », Tremblements de terre, histoire et archéologie, Valbonne, 1984,
p. 87-94.
23. Le lien établi par U. Roberto, p. 244 de son édition de Jean d’Antioche, voir supra, n. 21,
entre le tremblement de terre de ca 95 et celui – syrien sans autre précision – très destructeur,
que Trogue-Pompée, chez Justin, Abrégé, XL, 2, 1, éd. F. Rühl, Leipzig (Teubner), 1886,
p. 227, place à la fin du règne de Tigrane en Syrie (83 [?]-69 av. J.-C.), reste une hypothèse :
Sed sicut ab hostibus tuta Syria fuit, ita terrae motu uastata est, quo centum septuaginta
milia hominum et multae urbes perierunt. Quod prodigium mutationem rerum portendere
aruspices responderunt. Igitur Tigrane a Lucullo uicto rex Syriae Antiochus, Cyziceni filius,
ab eodem Lucullo appellatur. À nouveau, il y a une confusion entre deux rois, Antiochos X
Eusébès (95-92 av. J.-C.), fils d’Antiochos Cyzicène, et Antiochos XIII Asiatique, son
petit-fils, fils d’Eusébès. C’est cet Antiochos XIII Asiatique que Lucullus a mis sur le
trône de Syrie en 69 av. J.-C. pour remplacer Tigrane. Malgré les points communs entre
les deux récits, de Jean d’Antioche et de Justin, les séismes qu’ils signalent me semblent
différents. Le second est connu de Guidoboni 1 (n° 061, p. 164-168), où la datation retenue,
principalement d’après Justin, est ca 65 av. J.-C.